• Mexique

     

    MEXIQUE

    (2010-2011)

     

    Mexique

     

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    BONJOUR !

     

    Le début d'la fin ??     Le début d'la fin ??     Le début d'la fin ??

     

             Il faut bien que j'fasse un petit article ici histoire que les gens se perdent pas...

           Le blog que voici, je l'ai tenu de septembre 2010 à septembre 2011, et il relate mon expérience au Mexique, où j'ai vécu pendant un an, en famille d'accueil, par le biais de l'association AFS. Je suis maintenant rentrée en France, et il est peu probable que je continue à apporter des modifications à ce blog mais je souhaite le laisser sur la toile au cas où ce témoignage intéresse du monde. J'ai essayé de fournir un témoignage complet, d'y agrémenter beaucoup de photos, d'opinions, de réflexions... Et puis ça me fait un petit carnet de bord à moi-même, pour me replonger dans mes souvenirs !

               Cela dit je passe encore régulièrement ici donc si vous avez un message à passer ou une question à poser n'hésitez pas ;)

     

           Les articles les plus récents sont au début, donc je vous conseille de

    COMMENCER PAR LA FIN
    (enfin le début quoi)

     

    Manon
    17-18 ans lors de l'expérience mexicaine


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    No puedo dejar el asunto asi.

     

     

              Ca fait maintenant plus d'un mois que je suis revenue en France, et je ne me suis toujours pas résolue à clore ce blog. Pour dire quoi, d'abord ? Tirer des conclusions qui ne mènent nulle part ? Ecrire un long pavé et y déverser la foule de sentiments bizarres qui m'assaillent depuis mon retour ?

              L'idée ne m'enchantait pas vraiment.

              Mais comme l'idée de laisser tout cela inachevé m'enthousiasme encore moins, je vais faire un effort et vous raconter. Vous raconter quoi, je ne sais pas. Comment je me sens, j'imagine. Et quel bilan je fais de cette année au Mexique, et de mon retour en France... et de la suite.

              Le retour, c'est violent. C'est comme le départ, mais à l'envers (non sans blague!). On ne se rend absolument pas compte jusqu'au moment où l'on vous annonce que les passagers de votre vol doivent rentrer en salle d'embarquement. Et là on regarde les gens qui sont en face de nous, selon qui nous a accompagné et on se rend compte que ce sont les 10 dernières minutes que l'on passe en leur compagnie avant un bon bout de temps. Parce que passer un an quelque part, ce n'est pas un voyage. C'est un séjour, une période de sa vie, une installation. En un an, tu te structures une nouvelle vie. En un an tu es solidement enraciné dans ton lieu d'accueil, déjà, et c'est dur de quitter tout ça.

               Et tu rentres, et les gens te posent tous la même question. Alors, c'était bien ?

               Comment vous voulez répondre à ça ?

     

             Il est peut-être encore trop tôt pour moi pour essayer de faire le bilan de mon année. Il paraît qu'on se rend réellement compte de tous les changements que ça a occasionné plusieurs mois après. Ca fait un mois et demi pour moi, et je suis encore là-bas dans ma tête. Mais je crois qu'il y a quand même certains avis que je peux émettre avec un peu de recul.

             Pendant un an, et dans une expérience aussi singulière que celle-là, y'a tout un tas de processus qui se mettent en place, à plusieurs niveaux différents. On évolue personnellement, notre point de vue change sur beaucoup d'aspects, on est confronté à énormément de nouvelles situations auxquelles on n'avait jamais eu affaire. Eh oui. Si t'es pas complètement largué en arrivant, c'est qu'ya quelque chose de bizarre.

              Pour ma part j'ai mis de longs mois à me rendre compte de certaines choses. Je suis partie pour fuir la France, inconsciemment. Dans mon esprit mon pays était has been, ne recelait plus rien de beau, d'intéressant, rien qui vaille la peine de le visiter. Pour moi la France était un pays mort ou en passe de le devenir, et j'idéalisais le Mexique avec force. Quand je suis arrivée là-bas, ça a été l'euphorie. Pendant un petit moment même. Mon discours pendant les 2 ou 3 premiers mois au Mexique était le suivant : "La France c'est d'la merde, tout est tellement mieux au Mexique !". Quand on me demandait quel pays je préférais des deux, je répondais systématiquement "Le Mexique bien sûr" alors que je ne le connaissais encore qu'à peine. Mais le fait d'être loin de mon pays que je jugeais inintéressant au possible me procurais une telle euphorie !

                Eh bien, ça peut paraître étrange comme concept, mais j'ai appris à aimer la France au Mexique. Au fur et à mesure que je cessais d'idéaliser le Mexique, je me rendais compte qu'en fait... y'a des choses chouettes, en France !

            Je crois qu'au début j'ai énormément idéalisé. Je voulais tellement que cette année soit parfaite que je me suis refusée à voir les petites choses qui n'allaient pas pendant les premiers mois. Je considère n'avoir eu aucun moment réellement difficile pendant cette année (j'entends par là un vrai coup de blues, des larmes, une envie tiraillante de revoir le pays...). Mais j'ai eu un léger malaise vers le 3e ou 4e mois, quand justement, j'ai commencé à me rendre compte que tout n'était pas parfait. Que le système mexicain avait des failles, et même des failles énormes ! Et que la mentalité mexicaine ne me correspondait absolument pas. Moi qui avait toujours parlé passionnément des mexicains en les décrivant comme "formidables, chaleureux, tellement plus cool que les français!" je me rendais compte qu'il y avait dans leur mentalité plusieurs choses qui me gênaient profondément ! C'est aussi vers ce moment là que j'ai fini par accepter que tout n'allait pas forcément aussi merveilleusement que je me le prétendais au sein de ma famille d'accueil. Je ressentais un genre de malaise, de gêne que je ne détaillerai pas. Rien de grave, mais j'étais mal à l'aise.

              Cette prise de conscience a été un processus relativement long. J'ai du revenir sur tous mes a-prioris. Cependant une fois que ce processus avait été fait, une fois que j'avais accepté l'idée qu'aucun pays n'était parfait et certainement pas le Mexique, le plus gros pas en avant était fait. J'ai appris à voir ce pays comme il était, et à l'accepter. J'ai peut-être essayé de changer un peu les moeurs mexicaines parfois, suggérant mes idées à des amis dont la vision des choses m'effrayait un peu par son conservatisme. Mais que tous les étudiants d'échange se le disent. Où que vous alliez, vous ne changerez pas les gens. Ils sont ce qu'ils sont, vous êtes ce que vous êtes. Il est inutile, dommage, et prétentieux d'essayer. J'ai fini par accepter les mexicains comme ils étaient, et cependant j'ai commencé à rencontrer des gens dont les idées étaient plus proches des miennes. J'ai commencé à rencontrer tous les artisans, les marginaux, les gens un peu plus âgés, les musiciens, les artistes, et ce sont au final les gens dont je garderai le souvenir le plus fort.

               C'est un peu une déception pour moi, je reste perplexe là-dessus, de ne pas avoir réussi à m'intégrer dans mon école par exemple. Enfin, je me suis intégrée, bien sûr, tous les gens sont adorables, je les aime tous beaucoup et ils me demandent souvent des nouvelles... mais ce sont des gens avec qui je n'ai pas réussi à passer beaucoup de temps. Pourquoi ? Parce que nos centres d'intérêts étaient trop différents. Les filles de mon âge avaient comme activités essencielles : aller se faire épiler les sourcils, manucurer ou discuter de l'amour de leur vie dont elles étaient terriblement amoureuse et qui les avait plaquées au bout de 3 semaines de relation. Les garçons de mon âge ne pensaient qu'au football et à devenir des gens importants. On ne leur enlèvera pas que ce sont des gens exceptionnels, d'une gentillesse incroyable, très chaleureux et amicaux... mais moi je voulais autre chose ! Je voulais des balades, des voyages, je voulais pouvoir discuter de bouquins avec quelqu'un, philosopher, rire, braver les interdits, échanger des points de vue, de la musique,... et tout ça c'était infaisable avec les gens de mon école. Au bout de 3 ou 4 mois, j'ai commencé à rencontrer d'autres gens... et abandonné l'école, et les gens qui y étaient. Ca me déçoit un peu de ma part de ne pas avoir su être avec eux. Je pensais pourtant être ouverte d'esprit ! J'accepte tout à fait le fait qu'ils soient différents de moi, mais je ne pouvais pas envisager le fait de passer toute l'année à faire des choses qui ne m'intéressaient pas, en parlant de choses qui ne m'intéressaient pas...

              Alors que dans le programme scolaire AFS, l'école est normalement le principal moteur social qui permet à l'étudiant d'échange de rencontrer du monde et de se faire sa place, elle n'a tenu pour moi qu'un rôle secondaire. J'aurais aimé pouvoir partager le quotidien des gens de l'école, mais je n'ai pas pu. Je n'ai pas voulu, plutôt. Je reste encore perplexe là-dessus.

               La grande majorité de mon année au Mexique a été peuplée de gens assez incroyables, à qui il était arrivés "des trucs de diiiiiingue" ! J'ai énormément appris à leur contact et je ne les remercierai jamais assez. Beaucoup de gens, par pure gentillesse, m'ont tendu la main et m'ont pris sous leur aile en se mettant en tête de me faire découvrir les belles choses de leur pays et de me faire passer un bon séjour. Il y a beaucoup de rencontres troublantes que jai faites et que je n'ai pas racontées sur ce blog, pour la simple raison que ce n'était "pas des gens très fréquentables" selon beaucoup de gens, mais qui pour moi ont été des contacts enrichissants plus que tous les autres. Oui, j'en ai rencontré des mecs qui vivaient à la rue, des camés, des marginaux, et même des gens liés au narcotraffic! Ou alors tout simplement des gens simples, mais à qui il était arrivés des choses incroyables et inimaginables. Ce sont ces gens là qui m'ont le plus appris pendant cette année.

     

                Indépendamment de tout ça, je vous dirai ce que tout AFSer vous dira : oui, en effet, on acquiert beaucoup plus d'indépendance et d'autonomie pendant cette expérience, on prend confiance en soi, on apprend à se connaître mieux.

               Cette année, au lieu de rassasier ma soif d'expériences et de dépaysement, m'a donné une bougeotte extrême. J'ai atteint un objectif surprenant : j'ai eu mon bac en candidat libre, au lycée franco-mexicain de Mexico ! Ca ne pouvait pas mieux coïncider avec les nouvelles envies que m'ont donné cette année. J'enchaîne donc sur une année sabbatique, pleine de projets plus audacieux que tous ceux que j'aie jamais faits, et j'espère pouvoir les mener à bien. Et puis on verra où est-ce que tout ça me mènera... J'ai comme objectif d'être en Argentine à la fin de l'année, pour y vivre et étudier un bout de temps. On verra.

                  Je suis donc, en tout cas, réconciliée avec la France, avec le monde entier, et les mots me manquent pour décrire l'ébullition de choses dans ma tête.

     

              Ce compte rendu est très personnel, et surtout très incomplet ! J'imagine que peu seront ceux qui iront jusqu'au bout, mais peu importe, il me fallait l'écrire. Et maintenant pour continuer en beauté dans l'art du racontage de life, j'voudrais juste laisser quelques photos des gens que j'aime, et qui me manquent.

     

    No puedo dejar el asunto asi.

     


    ISAIAS. C'est vrai que c'était peut-être pas une bonne idée, d'avoir un amoureux au Mexique. Mais c'était incroyable. Lui aussi. Incroyable. (Français, je vous le présente d'ici quelques mois, il vient en France!)

     

     

    No puedo dejar el asunto asi.

     

     

    JERRY. La personne la plus géniale du monde. Gay, drôle malgré lui, attachant comme personne, un peu fou et dont les défauts sont justes exquis :P 'me manque à un point inimaginable.



    No puedo dejar el asunto asi.



    LEONI. Allemande AFSeuse également, elle était dans la même ville que moi. LA personne avec qui on a partagé tous nos ressentis, nos impressions, des voyages et d'excellents moments !



    No puedo dejar el asunto asi.



    ADRIAN. Jeune garçon avec déjà des allures de vieillard, à la voix prodigieuse et à la musicalité géniale. Rencontré pour faire de la musique ensemble, devenu un grand ami.



    No puedo dejar el asunto asi.



    MARIO. Mec troublant. Photographe (vraiment) de talent. Aux délires et à l'intelligence décalés mais géniaux. Marquant, assurément.



     


    No puedo dejar el asunto asi.



    PABLO. Mon frère d'accueil. Délirant, tantôt mature tantôt hyperactif et agissant comme un gosse de 5 ans. Sensible et gentil. Il a été comme un frère. Vraiment.

     



    No puedo dejar el asunto asi.




    MARTA. Qui a été comme une maman pour moi, une accompagnatrice et un amour de femme!

     



    No puedo dejar el asunto asi.



    GRACO. J'ai choisi la seule photo où il a l'air gentil. Mec pas très honnête, mais très intelligent, spécial et marquant. On a eu des relations un peu spéciales. J'ai beaucoup appris par son biais.


       




                          Et encore beaucoup beaucoup d'autres.......




     


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              Cet évènement culturel a eu lieu en juillet, nous sommes en septembre. Oui ça fait un certain temps que j'aurais pu écrire cet article. Je crois qu'une fois revenue en France je n'ai pas réussi à me résoudre à me replonger dans tout ça. Enfin, voici les dernières photos que j'ai prises au Mexique. Sans intérêt majeur, mais qui dénotent une fois de plus de la jovialité des fêtes de là-bas et des jolis recoins qu'on parvient à trouver dans une ville de 500 000 habitants. :)

    Evento cultural Ocampo

    Triana et Cristobal (mi concuña y mi cuñado...)

     

    Evento cultural Ocampo  Evento cultural Ocampo

    Evento cultural Ocampo  Evento cultural Ocampo

     

    Evento cultural Ocampo

    Elle, c'est Marta, qui a été comme une mère pour moi.

              Elle vend des dulces, c'est son boulot. Vous savez, ces délicieuses petites choses qu'on vend par là-bas! Agrandissez l'image et jetez un coup d'oeil à ce qu'elle a sur sa table. On n'dirait pas comme ça mais c'est redoutablement bon.

            Marta allait... enfin, elle va toujours nomdidjû, c'est pas parce que j'suis partie que le monde s'arrête de tourner! Hum. Donc, Marta va mettre son stand sur tous les marchés, les évènements culturels, les festivals... pour vendre ses dulces, qu'elle achète aux petits artisans des villages alentours. (Et même qu'une fois je l'ai tenu moi son stand :D Gnahahah)

     

              Bref. Ce moment ça a été dans mes derniers jours. Même si les photos sont sans grand intérêt, elles sont précieuses.

     


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              C'était y'a plus d'un mois, pardonnez mon retard... Mais bon, c'est vrai qu'c'est un épisode de mon année au Mexique que je ne pouvais pas me permettre de zapper ! Du 11 au 23 mai, j'ai été à la RUTA MAYA. Qu'est-ce que la Ruta Maya? La Ruta Maya c'est LE voyage d'AFS Mexique, celui dont tout le monde nous parle en nous disant "Tu peux pas rater ça". (celui qui coûte bien cher aussi mais bon). L'objectif étant de parcourir une partie du Mexique (parce que faut pas déconner, ce pays est immense, impossible d'aller d'un bout à l'autre en si peu de temps) en passant par les principaux sites touristiques et culturels intéressants. Du condensé de voyage : en regardant le programme un peu avant, je me suis rendu compte qu'on allait pas rester plus de 2 nuits maximum dans chaque endroit. Et qu'on allait passer un sacré paquet d'heures dans le bus...

     

              Le 11 mai, on se retrouve donc tous - tous, c'est à dire les 70 étudiants d'échanges, les voluntarios et les responsables AFS - à Mexico City, rendez-vous à l'hôtel où l'on va rester pour ce premier jour. À peine arrivé, on se laisse happer par la fameuse ambiance afs. Les gens se retrouvent, se découvrent, se mélangent, ça parle dans toutes les langues, y'a des peaux de toutes les couleurs... on repère les norvégiens dans un coin (j'veux pas alimenter les stéréotypes, mais pourquoi ils sont tous blonds et pâles?), les thaïlandais par là-bas... Et les français me direz-vous ? Bah, je suis la seule, c'est simple. Enfin, ya quand même une bonne grosse horde de belges pour pratiquer notre belle langue de Molière (que j'ai une forte tendance à oublier ces temps-ci). Ça rigole, ça crie, ça se raconte les dernières aventures mexicaines... À ce stade de notre année d'échange culturel, on parle tous parfaitement l'espagnol ! C'est donc un appel à se mélanger.

              Après s'être répartis les chambres et avoir un peu calmé le bordel (et pris quelques photos), les responsables reprennent le contrôle de la situation. Parce que laissez-moi vous dire qu'avec 70 ados entre 15 et 22 ans, c'est pas facile. Un petit discours solennel comme les mexicains les aiment bien. "Le voyage commence aujourd'hui ! Nous allons faire tout ce que nous pouvons pour que ce soit le voyage le plus incroyable de votre vie ! Merci à tous d'être là ! Viva Mexico !" et hop, c'est parti pour la première destination à savoir...

              LE MUSÉE DE LA TEQUILA.

              Où l'on se fera accueillir à l'entrée par une bande de mariachis fort joyeux.(sur la photo, quelques norvégiens et les mariachis)

    ruta maya

     

              Où l'on apprendra plein de trucs intéressants sur cet alcool typiquement mexicain qu'est la tequila... (à savoir, au Mexique on ne dit pas la tequila mais LE tequila...) Entre autres, qu'ya des tequilas de tous genres, et même une tequila ROSE (oui oui) qu'ils ont eu le culot d'appeler "Don Gay" ! De quoi faire rire tout le monde un bon moment. Pour prouver mes dires, voici une photo.

    ruta maya

     

              et où l'on dégustera, en fin de visite, quelques petits échantillons de tequila et de mezcal. Après cette petite visite, on revient tous à l'hôtel, et on reste tous éveillés jusqu'à 2 ou 3h du mat, trop heureux de se retrouver et trop excités à l'idée du voyage à venir pour dormir. Parce que le vrai voyage, il commence le lendemain...

               On se réveille tôt, et on nous distribue à tous un t-shirt bleu AFS "pour nous reconnaître de loin sur les sites touristiques". Bon. Sauf que, derrière le t-shirt bleu, il y a un truc particulièrement vicieux... Ils est écrit "Abrazos gratis" ce qui veut dire "Câlins gratuits!" . Je vous laisse imaginer le nombre de problèmes que ceci nous a causés tout au long du voyage. Parce que mine de rien, quand les mexicains voient passer une horde de 70 étrangers avec FREE HUGS dans le dos, ils les laissent pas partir comme ça. Mais bon, nous n'en tenons pas encore compte à ce stade du voyage. On grimpe dans le bus, et c'est parti pour Teotihuacan, l'un des sites archéologiques les plus réputés de tout le Mexique, avec des pyramides de taille impressionnante.

     

    ruta maya

     

               Ben oui, les civilisations pré-colombiennes ne faisaient pas les choses à moité. Et quand il s'ait de grimper, j'vous raconte pas la galère.

     

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             Après cette visite, on grimpe de nouveau dans le bus. 4h de route jusqu'à Puebla, la capitale de l'état du même nom, où l'on ne fait que manger en vitesse avant de remonter dans le bus (ce genr d'escales-express, va falloir s'y habituer parce que ce sera comme ça tout au long du voyage) et on repart pour Villahermosa... Où l'on arrive vers 11h du soir. On nous donne une permission jusqu'à 1h du matin. Tout le monde s'échappe donc immédiatement de l'hôtel pour aller vagabonder et boire un coup dans le coin ! Toute la petite troupe avec laquelle je reste pour la soirée (constituée de belges, d'une suisse, d'un japonais et d'allemands) va s'attabler a un bar-restaurant étrange, se boit quelques bières et s'achète quelques cigares... qui curieusement semble être un produit très présent dans le commerce local. Cinq ou six vendeurs passent nous faire leur promotion tout au long de la soirée : cigares à prix ridicules, importés de Cuba! Au passage, je redécouvre ce jeu barbare que j'avais connu à Oaxaca en octobre et qui m'file la chair de poule... Le principe : chaque joueur s'empare d'une tige de métal qui lui balance des doses d'électricité de plus en plus forte. Celui qui résiste le plus longtemps a gagnçe (brrrr). Les copains ont une idée brillante : "Et si on se prennait tous la main pour prendre tous ensemble le coup de jus ??!" ... Mmmh, non merci, moi je prendrai les photos.

     

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              'sont fous....

              Le lendemain, on nous donne un temps libre dans la matinée pour faire un tour dans Villahermosa. C'est l'occasion de visiter et de prendre quelques photos....

     

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    Ici, mexicain dans l'exercice de son art premier : la sieste.

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              Le petit groupe avec lequel je suis parti en exploration se compose d'une dizaine de personnes, et l'on décide d'aller à la plage la plus proche. En arrivant, on est un peu déçus : le sable est gris, la mer aussi... c'est pas très joli. Tout le monde s'assied donc autour d'une table, et demande un coup à boire. Puis on retourne à l'hôtel à l'heure annoncée, et c'est reparti pour quelques heures de route. Mais ça en vaut la peine... Notre prochain arrêt est une plage : celle de Campeche. Et les plages mexicaines, c'est quelque chose...

     

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              J'ai jamais été très plage, mais ça me viendrait pas à l'idée de me plaindre. L'eau est d'un bleu paradisiaque, chaude, et ça fait un bien fou de faire trempette après quelques heures de route. En plus, il n'y a absolument personne sur la plage, elle est toute à nous ! On ne s'arrête pas plus de trois heures, après lesquelles chacun remonte dans le camion avec 40 kilos de coquillages chelous dans les poches : c'est reparti, cette fois, direction Merida !

              C'est un véritable comité qui nous attend là-bas. On nous distribue de nouveaux t-shirts, plus design cette fois-ci (mais toujours avec abrazos gratis dans le dos) et on est tous sommés d'aller chanter une chanson au comité de Merida par petits groupes ! Pour ceux que ça intéresse, celle que mon groupe a chanté s'appelle Colgando en tus manos. Une chanson romanticos (comme le sont les 3/4 des chansons favorites des mexicains). Inutile de préciser que c'est un petit désastre : chaque groupe a appris sa chanson en quelques minutes dans le bus avant d'arriver. Quelques photos...

     

    ruta maya ruta maya 

     

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    P'tite démonstration de salsa de Soren, un allemand, qui se débrouille sacrément bien !!!!

     

              Nous partons le lendemain tôt de Merida, pour nous rendre à un autre site archéologique reconnu : le site de Chichen-Itza (oui, ils font rêver les mexicains et leurs noms bizarres). Plein de petites curiosités à observer sur ce site, l'une d'elle en particulier ayant captivé les foules : lorsqu'on se met en face de l'escalier principal de la pyramide et que l'on applaudit, la résonnance génère un son bizarre, qui ressemble a un coassement d'oiseau... Mais pas de n'importe quel oiseau en plus : le Quetzal, qui était alors un animal sacré puisque l'incarnation de Quetzalcoatl, une divinité très vénérée de l'époque ! En applaudissant face à cet escalier, c'était donc un peu comme faire naître ce dieu et le matérialiser.... Je ne savais pas grand chose des mayas, mais je conseille aux visiteurs de ce blog de se renseigner un peu sur le sujet : c'est une civilisation fascinante, qui avait un savoir inouï pour son époque.

     

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              La pyramide de Chichen-Itza.

     

              Tout autour du site, on trouve des stands s'artisanats (ou d'attrape-touristes) et d'autres curiosités pré-colombiennes...

     

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    Ce bonhomme te taille une figurine de bois en quelques instants et te la
    vend 10 pesos ( 60 cts d'euros)

    ruta maya

     

                 De Chichen-Itza, c'est reparti pour plusieurs heures de route jusqu'à une destination très attendue par la plupart... Playa del Carmen ! .... Cette ville a une ambiance très intense. Pura fiesta, pour ainsi dire. On y reste deux nuits, et chaque soir en déambulant dans les rues, on se rend compte de l'incroyable concentré de fêtards qu'il y a par ici. Y'a de la musique dans tous les coins, et des doses d'alcool délirantes. Fait surprenant : la plupart des boîtes sont non seulement gratuits pour les filles, mais aussi open-bar ! Ce qui veut dire qu'en vivant à Playa del Carmen, n'importe quelle jeune fille peut sortir tous les soirs et se mettre la cuite sans dépenser un peso. Bah dis donc, quelle ambiance... ! (mais bon, je persiste quand même dans mon idée qu'aller se perdre dans la montagne avec un bouquin et une chèvre c'est mieux). Enfin bon, les goûts diffèrent, alors pour satisfaire tout le monde on fait quand même une sortie en boîte... boîte qui au passage a certainement fait la recette de l'année ce soir là. L'endroit était totalement vide, et puis, tout d'un coup, débarquent 70 étrangers venus de nulle part... ça aide !

              Après deux jours à Playa del Carmen, on repart pour une autre direction phare du voyage : Tulum. Tulum c'est un peu le mix entre plage paradisiaque et ruines archéologiques. On y passe un agréable moment, entre la visite du site, la plongée dans les récifs de coraux environnants et la baignade relax.

     

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    L'occasion aussi de se faire des nouveaux copains. C'est tout d'même assez noble, un iguane.

     

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              Le lendemain, c'est un programme bien chargé qui nous attend, puisque nous allons passer toute la journée à Xcaret (pour ceux qui se seront fait l'exacte réflexion que ce truc est absolument imprononçable, je précise au passage que ça se prononce ichcarette) ! Élu comme le parc écologique le plus incroyable de tout le pays...

    ruta maya

              Et effectivement, faut reconnaître que c'est incroyablement bien foutu. Premièrement, un site tout simplement ÉNORME. Et une fois l'entrée payée, tu peux déambuler gratuitement dans tout le site et faire une foule d'activités. Bon, pour certaines faut payer un bonus... Genre nager avec des dauphins, des requins ou autres animaux exotiques, mais tout le monde est déjà très content avec ce que l'entrée offre. Des itinéraires à suivre en nageant dans des espèces de passages souterrains, des spectacles de toutes sortes, des aquariums, la reconstitution d'un village maya, un repas offert (et c'est un buffet, s'il vous plaît), une plage paradisiaque, des grottes, un temascal (ce qui est plus ou moins l'équivalent d'un hamam... en plus mexicain)... Et encore tellement de choses. Tout est très bien mis en place, c'est joli, c'est grand, il y a une foule de choses à découvrir, on ne s'ennuie pas. Quelques photos.

     

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                Cerise sur le gâteau, nous avons eu droit dans la soirée à un assez incroyable spectacle de 2 heures, dont toute la première partie reconstituait l'ambiance et les éléments importants de l'époque précolombienne jusqu'à l'arrivée des espagnols. Ce spectacle là, je crois qu'il a laissé des étoiles dans les yeux à tout le monde. C'est que tout était fait pour plaire, et pour plaire à tout le monde : des musiques envoûtantes jouées avec des instruments d'époque, en direct (les musiciens étaient tantôt sur scène, tantôt dans une petite nacelle au-dessus du public, tantôt suspendus à une perche d'une vingtaine de mètres...) , la reconstitution exacte de certaines coutumes : nous avons eu droit à deux matchs, d'une dizaine de minutes chacun, de sports de l'époque ! L'un d'eux était un genre de hockey sur glace, mais avec une boule en feu. Ça impressionne. La salle du spectacle était bondée, et les gens ont fait un vacarme de folie...

                  Xcart, c'est touristique, oui, c'est pour les gens qui ont du fric, certes... Mais c'est incroyablement bien fichu, on ne peut pas dire le contraire.

     

     


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              Après Xcaret, on arrive à Cancun dans la nuit...

            Cancun, voilà une autre des destinations qui fait rêver, qui à moi ne m'attire pas énormément l'attention, allez savoir. Cancun, c'est une ville qui n'existait pas il y a 30 ans, qui a été créée entièrement par les touristes, pour les touristes. C'est une ville où dans les boutiques, le prix apparaît en dollars. C'est, en fait, un genre de Miami au Mexique (voilà pourquoi ça me plaît pas trop). Mais ça fait rêver beaucoup de monde, c'est indubitable. Il paraît qu'on entend parler jusqu'en France des incroyables fêtes de plusieurs jours sur la plage, des histoires de débauche et d'alcool. Enfin, bref. On y passe une petite journée, entre l'hôtel, une petite visite de la ville, et le soir, une sortie en boîte à laquelle je renonce à participer... définitivement pas mon truc. (pauvre associale!) Je n'aurais pour cet épisode du voyage que deux p'tites photos à montrer, qui ne servent à rien mais que j'aime bien. J'intitulerai mon oeuvre : "Les mâles font les malins dans la piscine"

     

    ruta maya
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              J'aime bien lancer les gens au défi et les faire jouer à"De quels pays viennent tous ces jeunes gens ?" mais je le ferai pas, c'est un peu galère. Je tiens au passage à attirer votre attention sur le fait que LE mec le plus bronzé est un japonais, et qu'il gagne largement les mexicains présents sur la photo. Comme quoi tout est possible.

     

              Une nuit pénible s'annonce ce jour là, car on part dès 5 heures de l'après midi... Le programme ? Nuit dans le bus. Faut savoir que le Mexique est un pays où l'on se fait sans problèmes 24h de trajet d'une destination à une autre. Bon, on ne vise pas si loin pour cette fois... Mais en l'occurence, la destination est plus qu'alléchante pour moi, puisque c'est aux CHIAPAS qu'on se rend! Les Chiapas, c'est l'état du Mexique qui me fascine le plus, et de loin. Je sais pas si c'est pour ses paysages de fou, ou pour sa forte culture indigène, ou pour sa nourriture pour le moins... originale, ou pour tout ça à la fois. N'empêche que quand j'y suis, je me rappelle que j'ai beau être une petite française inconsciente des dures réalités du monde, je viens quand même d'un petit patelin perdu dans la montagne. Et la montagne, j'aime ça. Et les montagnes des Chiapas, elles font mal aux yeux tellement elles sont belles. C'est aux Chiapas que tu restes tout le trajet le nez collé à la vitre du bus, c'est aux Chiapas que j'ai envie de revenir approfondir un peu ma connaissance des lieux.

              On arrive vers 8 heures du matin, et on s'arrête à un restaurant rencontré sur la route pour manger un morceau. Après quoi, direction Palenque, un autre des sites archéologiques phares du Mexique. Ce coup-ci, c'est toute une cité antique enfouie sous la terre qui a été déblayée (pas entièrement. Seuls 2% sont ouverts et visibles par le public).

    ruta maya

     

              Ce site est à moitié enfoui dans la forêt, et on nous offre un petit tour guidé dans cette jungle en prime. Au programme : plantes chelous, insectes chelous, arbres aux racines tout à fait monumentales, lianes, ...

     

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              Nous nous rendons ensuite dans l'après-midi au très fameux site des cascadas de agua azul. Ça ne coûte rien, c'est juste arriver et s'en mettre plein les yeux. 

     

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              On arrive dans la soirée a San Cristobal de las Casas, ville où il fait bon vivre et qui est une étape obligée aux Chiapas en raison de son incroyable marché artisanal, jouissant d'une grande diversité et de très bas prix. Et un marché mexicain digne de ce nom, c'est quelque chose. Voilà deux petites photos au hasard de stands...

     

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               Pour les achats et l'artisanat, y'a pas à dire, c'est le paradis.

               Tout le monde s'en fiche, je tenais néanmoins à signaler que les mexicains, qui ne savent pas prononcer mon nom, en ont quand même fait une marque de verrous pour les chiottes... Heureusement que je suis particulièrement attentive aux petites choses stupides, sinon j'aurais jamais remarqué ça.

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              Le lendemain, nos responsables décident qu'il est temps de prouver un peu que les AFSers sont des aventuriers, et de nous improviser un petit programme choppé au vol : en allant petit déjeuner, Cathy, notre mère a tous et accessoirement responsable, rencontre une indigène dans la rue qui vent de l'artisanat qu'elle fait elle-même. Elles se mettent donc à taper la discute, et l'indigène (dont j'ai malheureusement oublié le nom) ne semble pas avoir peur de voir une horde d'étrangers débarquer dans sa maison : elle nous invite TOUS à venir chez elle, dans un petit village pas très loin, à manger des tacos fait maison et à regarder un peu comment on fait pour tisser à l'artisanale. Alors, allez hop... on grimpe dans le bus et c'est parti !

              Délicieuse petite escapade que voilà. Une bonne partie des camarades ne sont pas très enthousiasmés : c'est un patelin désert, occupé par les poules et les moutons plus que par les habitants, mais c'est dans ces conditions là qu'on se rend compte de la réalité des choses dans ce pays. Et puis tout est si rustique que c'en est assez fascinant. En chemin pour la maison de l'indigène, on capte des regards, des bouts de paysage...

     

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              On arrive dans la maison, à l'image du village : très rustique. Une femme est dans la cour en train de préparer des tortillas à la main, une autre est en train de tisser, et celle qui nous accompagne se charge de nous faire visiter et de nous montrer ce qu'il y a à voir. Fait surprenant, les trois femmes parlent le nahuatl entre elles! Le nahuatl est la langue maya. Soit un dialecte qui a plus de 500 ans, et qui, malgré l'extermination de ce peuple, et toujours parlé par une minorité... Dingue!

     

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              C'est une belle plongée au coeur de la vie mexicaine. Celle dont on sait trop peu de choses. Et pourtant, qu'est-ce que j'aimerais vivre quelques temps de cette façon ! Je sens que ces gens-là ont beaucoup à nous apprendre. En bonus, une photo de nos norvégiens avec le costume traditionnel de mariage. (pour ceux qui s'étonneront de voir un norvégien qui ne soit pas blond, je précise que c'est juste un allemand arrivé par hasard sur la photo)

     

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              Et hélas, après cette étape, mon appareil photo a recommencé ses crises, et ne m'a plus laissé prendre ni le moindrepetit cliché. Je résumerai donc en racontant que la destination suivante (et la dernière) a été Oaxaca, où les responsables nous ont organisé un genre d'énorme jeu de piste... Formation par équipe, et c'est parti. Des épreuves du genre "Courez au marché de nourriture et cherchez Yuki qui vous remettra l'enveloppe suivante" ; "mettez vos t-shirts de câlins gratuits et chacun doit faire 10 câlins à ses inconnus" ; "mangez 2 chapulines chacun et prennez une photo en guise de preuve" . Je rappelle quand même que les chapulines, c'est ça :

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    C'est super bon, faites pas cette tête.

     

              Ce furent là (je crois) nos dernières péripéties, après quoi : tout le monde grimpe dans le bus, c'est parti pour 10h de route jusqu'à Mexico City, où chacun prendra son bus, son avion ou sa charrette (nan j'rigole) de retour jusqu'à sa ville...

     

     


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