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              V'là un article que je voulais faire depuis longtemps, encore une fois. Parce que les différences entre le Mexique et la France ne sont pas seulement au niveau du climat, de la langue et de la nourriture : y'a également un véritable fossé entre les mentalités de ces deux pays. Y'a certaines choses qui me sont sautées aux yeux à peine arrivée, d'autres que j'ai mis plus de temps à découvrir et à comprendre. Et plus le temps passe, plus je me rends compte que d'un bout à l'autre du monde, les gens ne pensent définitivement pas de la même façon.

              Tout nouvel arrivant au Mexique vous dira à ce sujet avec un large sourire qu'il est ravi est que ce pays est génial. Parce que la toute première chose que l'ont peut constater chez les mexicains, c'est que ce sont des gens très joyeux et très fêtards, en somme, de bons vivants, bien plus que les français. Ils ont toujours le sourire jusqu'aux oreilles, et une pêche d'enfer, ce qui fait que quand on arrive, on se sent littéralement transporté par cette vague de bonne humeur et de dynamisme. Ça fait d'ailleurs partie des premières choses que j'ai commenté à mes amis mexicains quand ils me demandaient en quoi les mexicains et les français étaient différents. Comment leur expliquer au'à Paris, cette ville qu'ils s'imaginent tous comme le haut lieu de l'amour et du romantisme et où ils veulent tous aller, tu ne rencontres que des gens pressés, énervés et au visage boudeur quand tu marches dans la rue ? Ici rien à voir. Les gens s'interpellent dans la rue sans se connaître, se sourient, se contagient leurs fous rires. Voilà un aspect des mexicains qui saute aux yeux et qui est on ne peut plus appréciable.

              Par ailleurs, ils sont très chaleureux et accueillants, personne ne vous dira le contraire ! Le Mexique, c'est le pays où la caissière du supermarché t'appelle "mon amour", ainsi que tes profs, les parents de tes amis... Où pour dire aurevoir a quelqu'un, tu lui fais la bise en le prenant dans tes bras et en lui souriant. Où tu rencontres des gens pour la première fois et où ils sont incroyablement serviables et généreux. Où, quand ils apprennent que tu es étrangère, ils s'intéressent beaucoup à toi, te posent beaucoup de questions et t'invitent immédiatement chez eux, ou à partir en voyage dans tel ou tel coin, afin de te faire découvrir les coutumes de leur pays qu'ils aiment tant. Bref, quand vous débarquez au Mexique, c'est l'euphorie. Tout le monde est adorable avec vous, on ne vous laisse jamais tout seul perdu, vous pouvez être sûrs que vous aurez toujours un coup de main pour n'importe quelle situation.

              Voilà ce que n'importe qui qui a été em voyage au Mexique pourra vous dire. Seulement, il y a aussi des côtés qui me dérangent sacrément chez les mexicains, et ceux là, il faut rester beaucoup plus longtemps dans le pays, au contact des mexicains tous les jours, pour les découvrir... Quand je suis arrivée ici,  en découvrant cette chaleureuse amitié que dégagent les mexicains, j'étais euphorique et me suis renforcée dans l'idée que j'avais à la base, que, de toutes façons "La France c'est un pays où tout est mort, où les gens sont méchants, crâneurs et égoïstes. Je n'aime pas mon pays et je ne l'aimerai jamais, le Mexique c'est bien mieux !". Et puis petit à petit j'ai commencé à réaliser qu'ici aussi, il y a des choses qui clochent. Beaucoup même. L'aspect qui me dérange le plus, c'est que la mentalité mexicaine est incroyablement conservatrice. Plus concrètement ? Plus concrètement ça veut dire qu'ici, si une fille de 15 ans tombe enceinte par accident, qu'elle n'est absolument pas prêt à avoir un gosse, qu'elle n'a pas d'argent pour s'en occuper et pas le temps non plus, ben elle l'aura quand même, parce qu'elle refuse d'avorter. Non pas pour une question de religion, mais parce que c'est dans ses principes. Ça veut dire que la majorité des gens considère le sexe comme un plaisir interdit, et ne se l'autorisent qu'après le mariage, parce que (je cite) : "c'est quelque chose de très secondaire dans une relation amoureuse. Les seules choses importantes sont l'amour et la confiance". Ça veut dire que les parents ne parlent jamais avec leurs enfants, ni de sexe, ni de drogue, ni d'histoires personnelles, tout simplement parce que ce sont des sujets qui ne s'abordent pas, c'est tout. J'en passe et des meilleures... En fait ce qui me dérange le plus, c'est que j'ai cette désagréable sensation que la plupart des gens ici ne s'autorisent pas à penser par eux mêmes. Leurs parents les ont éduqués avec des valeurs, et eux suivront ces valeurs au pied de la lettre toute leur vie, quelle que soit la situation.

              J'ai par exemple une amie, qui croyait être enceinte de son ex copain, et qui m'a annoncé que si elle était enceinte elle irait vivre à l'autre bout du pays avec son ex copain dont le motif de leur séparation était d'ailleurs qu'il la traitait très mal, et qu'elle arrêterait ses études et se consacrerait à éduquer son bébé. Mon amie a 15 ans. J'ai eu le malheur d'évoquer l'idée de l'avortement. Elle m'a regardé avec de grands yeux ronds et m'a dit qu'avorter, non, jamais. Pourquoi ? Parce que "je dois assumer mon erreur. C'est moi qui ai ouvert les jambes, je dois penser au bébé, pas à moi, et lui permettre la vie." Comment lui expliquer ce que je pense, à savoir qu'avoir un bébé c'est pas une erreur qu'on assume, c'est quelque chose qui se pense et se réfléchit sérieusement, et qu'on a parce qu'on en a envie ? Comment lui dire que, si elle pense au bébé, comme elle le dit, alors faudrait peut-être qu'elle pense aux conditions dans lesquelles le môme va grandir, dans une famille qui n'était pas préparée à son arrivée, où les parents ne s'aiment pas et n'ont pas envie d'être ensemble, et ont assumé cette charge à 15 ans à peine ? Je lui ai dit tout ça. J'ai essayé de lui exposer mon point de vue. Mais non, rien à faire. Cette amie était prête à chambouler toute sa vie, pour suivre ses valeurs, sans prendre en compte le fait que c'est quelque chose qui peut arriver à tout le monde et que c'est une situation qui mérite d'y réfléchir. Voilà l'exemple parfait de ce qui me dérange ici. On dirait que les gens ont peur de penser par eux-mêmes. Ils suivent ces valeurs, qui, je suis prête à le parier, sont les mêmes que 200 ans plus tôt, et ne se posent pas plus de questions. Le cas de cette amie, au début je croyais qu'il était exceptionnel. Mais non. Je me suis rendue compte que la grande majorité des gens pensent comme ça.

              Alors forcément, on me dira "ben les jeunes en France c'est pas mieux, ils passent leur temps à baiser et à se droguer, et désobéissent à leurs parents". C'est vrai, nous les petits européens on est beaucoup plus débauchés que les mexicains, et je ne prétendrais pas que l'un est mieux que l'autre. Mais quand même, à moi ça me fait froid dans le dos, tous ces jeunes mexicains qui pensent comme on leur a appris à penser, et puis c'est tout... Bien sûr, je parle là d'une majorité, mais il y a évidemment des gens qui ont une façon de penser totalement différente. Et ces gens là, je peux vous dire que je les apprécie. Plus, pour certains, je les admire ! J'ai un certain nombre de potes qui ont eux aussi été éduqués selon le modèle conservateur, et qui ont une façon de penser bien plus libérale que celle de leurs parents. Oui parce que pour moi tout ça vient de l'éducation. Ici les garçons grandissent élevés à la bière, au football et au machisme, et les filles, on leur conte depuis leur plus jeune âge la nécessité de faire un beau mariage, de beaux enfants et une bonne épouse. Ils grandissent tous élevés dans ce cadre là, et le plus souvent également dans un cadre religieux (90% des mexicains sont croyants). D'ailleurs je me sis fait plus d'une fois la réflexion que si on m'avait éduquée avec ces valeurs là, alors je serais sans doute comme ça, moi aussi... à attendre le mariage, à rêver à de beaux enfants, une belle maison et un bon travail, à ne jamais, jamais désobéir... J'ai beaucoup de choses à apprendre d'eux, je le sais. Moi je suis plutôt l'inverse, je dois apprendre à maîtriser toutes mes passions et prendre mon temps, puisque je veux tout faire trop vite. Mais je préfère vraiment agir comme ça, que dans cette excessivité de valeurs et de limites.

             Cela dit des fois on voit des choses qui font plaisir. L'autre jour j'ai rencontré une femme d'une trentaine d'année, qui m'a raconté qu'elle s'est mariée a 16 ans parce qu'elle est tombée enceinte, et qu'elle a eu son gosse a 17 ans. Je lui ai posé des questions du coup, du genre "Mais... à cet âge là tu te sentais prête à avoir un gosse ??" ce à quoi elle m'a répondu que non, pas du tout. Ça n'empêche qu'aujourd'hui je la vois, et elle est jolie, joyeuse, totalement amoureuse de son mari qui le lui rend bien, et a l'air de s'en sortir très bien. Comme quoi....

             Bon, j'avais un peu peur d'écrire cet article, parce que j'y parle de chose qui me révoltent profondément chez les mexicains, et tout ceci est un point de vue subjectif et j'espère ne pas y avoir manqué de respect (parce que soit dit en passant, les mexicains, je les aime !!). Mais c'est comme ça. Je suis convaincue que si la mentalité du Mexique évoluait un peu y'aurait beaucoup moins de problèmes dans ce pays, qui en a beaucoup trop...

              Toutes ces choses là ont entraîné un tas d'autres réflexions chez moi. Ça peut paraître très bizarre, mais je suis partie au Mexique parce que je voulais fuir un peu la France, qui me semblait un pays indigne d'intérêt, ennuyeux, mort, sans avenir. Eh bien aussi curieux que cela puisse paraître c'est au Mexique que je me suis réconciliée avec la France. Je suis arrivée en disant que je n'aimais pas mon pays et que je ne me sentais pas française, ben maintenant si. Parce que tout ça, tout ce que je suis en train de vivre, me fait avoir un regard rétrospectif sur la France et je me rends compte de toutes les bonnes choses qu'on a en France et que je n'avais jamais mis en valeur. J'ai repensé à ce qu'on nous avait dit dans les weekends AFS. "Cette organisation a été créée en 1950 (ou quelque chose comme ça) et son but premier était de lutter contre la guerre en envoyant des jeunes du monde entier dans d'autres pays pour qu'ils y découvrent une nouvelle culture, et se rendent compte que d'un bout à l'autre du monde on est tous faits de la même pâte et qu'on peut tous s'entendre bien". J'avais écouté ça d'une oreille distraite, ben maintenant je suis absolument convaincue d'une chose : si les gens se donnaient la peine de voyager, de sortir de leur petit train train quotidien, d'échanger avec des gens qui ne pensent pas comme eux, de se confronter à d'autres cultures, si tout le monde avait le courage de sortir un peu dehors et découvrir, je suis profondément convaincue qu'il y aurait beaucoup moins de problèmes dans le monde. Je dis ça, parce qu'après à peine 6 mois au Mexique, je me sens bien plus consciente qu'avant, bien plus sereine, et puis aussi je me sens mexicaine. Je veux dire que tout ça m'a permis d'avoir un regard retrospectif sur la France tout en découvrant le Mexique, et que du coup, j'ai mélangé un peu les deux cultures. Je me sens différente d'avant parce que tout ce qui me plaît chez les mexicains, je l'ai intégré et je le reflète maintenant moi aussi, et je me suis par ailleurs rendue compte de tout ce qui me plaît chez les français. Si tout le monde pouvait chopper comme ça tout ce qui leur plaît dans chaque culture, dans chaque pays, j'pense qu'on serait tous beaucoup plus ouverts d'esprits et beaucoup plus sereins... C'est magique l'interculturel !

              Bon sur ce je m'excuse pour cet article très long que très peu auront le courage de lire jusqu'au bout j'imagine, mais ça faisait longtemps que ça me titillait. Expliquer un peu aussi ce qui se passe dans ma tête (ce qui n'est pas tâche facile parce qu'il s'y passe un million de choses). Voilà donc !

              Je termine par quelques spécificités de la mentalité mexicaine, sur une note plus légère.

    • les mexicains ont une notion du temps assez particulière. Quand ils te disent qu'ils arrivent "ahorita" (ce qui en théorie veut dire tout de suite) tu peux être sûr que tu as encore 2 bonnes heures devant toi. La ponctualité n'est pas mexicaine, mais alors, vraiment pas :)
    • les mexicains n'ont pas vraiment le sens des priorités : le pays est dans la merde économiquement, n'a pas assez de thune pour gérer tous les problèmes... et le gouvernement gaspille chaque années des milliards de pesos en FÊTES. Oui, quand je vous disais qu'ils étaient fêtards !
    • les mexicains AIMENT leur pays et le démontrent à la moindre occasion. Ici le patriotisme est à un tout autre niveau qu'en France

              Et tant d'autres choses encore...

              Mais bon, en tout cas, le Mexique, je l'aime ! :)


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  • Spécificités

     


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              Juste un petit article rapide (et toujours sans photos, vous m'en voyez désolée) pour vous raconter un peu comment se passe le 14 février au Mexique... Oui, parce qu'en France, c'est vrai qu'il se passe quelques p'tites choses à cette occasion, mais alors là, c'est vraiment pas le même délire. La San Valentin (à prononcer avec el acento españoool) au Mexique, premièrement, c'est pas seulement le jour de l'amour, mais aussi de l'amitié. Deuxièmement, il semblerait que cette fête soit tellement importante dans le coeur des petits mexicains, que mon école a carrément organisé un évènement à cette occasion, comme on l'avait fait pour le Dia de los muertos. L'école décide donc d'organiser une kermesse, et il est annoncé que la journée finira à midi.

              Il faut savoir que les mexicains aiment particulièrement le kitsch. Dès les premières heures du jour, on voit donc flotter dans l'école une quantité impressionnante de ballons rouge et rose en forme de coeur, avec un Titi ou je ne sais quelle autre créature sortie tout droit d'un dessin animé, avec écrit "Te adoro" , "Te amo" , "Sin ti no soy nada" et moult autres messages de ce genre. Oui, parce que si en France, la plupart des gens ont l'opinion que "pfff, mais enfin, c'est une fête commerciale, il y a 364 autres jours dans l'année pour s'aimer", au Mexique, pour la plupart des gens - enfin, je parle de jeunes entre 12 et 19 ans - c'est quelque chose d'assez important que l'on doit célébrer dans les règles de l'art. Toute la journée, tout le monde se fait donc des petits cadeaux, s'écrit des lettres d'amour et d'amitié, et l'on assiste également à quelques flamboyantes déclarations d'amour...

              Concept que j'ai trouvé assez original : celui de la kermesse. Dans le but de rassembler des sous pour un voyage ultérieur, les filles de ma classe se motivent pour mettre en place des stands dont on s'imagine la nature, pour certains. Vente de chocolats, de roses, de lettres d'amour, de jicama avec son chilito, et autres trucs mexicains... ce qu'on s'imagine moins, par contre, c'est que tout est bon pour se faire un peu d'argent : le concept très en vogue dans l'école, c'est subastar a sus compañeros. Le principe ? Vendre aux enchères ses copains. Melissa choppe donc Sebastian par le bras, Sebastian qui fait craquer toutes les collégiennes... et annonce "Le prix de départ est de 10 pesos, qui dit mieux ?". Euh, il n'y a que moi que ça fait mourir de rire ou quoi ? Ah, oui ? Bon. Faut croire que c'est une pratique courante dans le coin. Un petit groupe de filles finit par acheter Sebastian a 80 pesos ( = environ 4€, mais faut pas croire, ça représente beaucoup par ici ! ), lequel se voit à présent obligé de rester un moment avec elles et de leur faire des câlins. 'sont fous, ces mexicains... :)

     


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              Ce qu'il y a de bien, quand on choisit de partir à l'étranger via un programme d'échange culturel, ce sont les campamentos. (Ce qu'il y a de moins bien, c'est que je n'avais pas d'appareil photo pour l'immortaliser) J'ai été ce weekend au campamento de media estancia. 46 jeunes de tous les pays du monde réunis dans un même lieu pour faire un peu le point sur tout ce qu'ils avaient vécu ces derniers mois, et sur tout ce qui les attendait encore. La courbe du moral, les projets de voyage à travers du Mexique des uns et des autres... 

              Je ne sais pas par où commencer. Réellement, c'est quelque chose d'incroyable d'être là, pendant 2 jours à peine, et de pouvoir communiquer avec des gens du monde entier ! Forcément, on observe que les gens ont tendance à se rassembler par langue. Ca fait pas de mal de parler un peu français avec les copains belges, suisses et français, après plusieurs mois sans parler un mot de sa langue maternelle. Mais malgré tout, les gens se mélangent, et c'est formidable. On apprend à se connaître, on rit, on se pose des questions sur nos pays respectifs (mention spéciale à Ryoma qui a appris à dire "Voulez-vous coucher avec moi" dans toutes les langues présentes sur le campus !), on constate les progrès en espagnol des uns et des autres, et y'a de véritables liens qui se nouent, au final. 

              Bon, je vais commencer par piquer les photos d'une copine et les mettre ici, afin d'vous illustrer un peu ces petits moments du campamento.

    campamento 

    Match de volley international. Nous avons là un belge, un
    allemand, un danois,  un islandais et un mexicain (quand même)

     

    campamento  campamento

                        Les thaïlandais.                                           La fogata. Activités au coin du feu.
                                                                                                     On s'croirait en colo j'vous jure :) 

     

              Tiens, à relever d'ailleurs, pendant cette fameuse fogata. Premièrement, un des volontaires d'AFS a inventé quelques jeux stupides pour bien nous faire rire, crier, détendre. Ensuite, chaque groupe de personnes venant d'un même pays a été invité à chanter une chanson, à faire une danse, une présentation, enfin quelque chose de son pays ! Nous avons donc eu le droit à une chanson des belges (mais les belges du côté flamand, s'il vous plaît) , une chorégraphie chantée des thaïlandais, une danse populaire des allemands, une démonstration de karaté du japonais, et ... ah bah non, c'est tout. Les autres ont pas voulu. La France ? Ben, la France, elle a joué de la guitare au coin du feu toute la nuit, après le grillage de chamallows. Ca faisait longtemps que ça m'était pas arrivé d'ailleurs, de jouer au coin d'un feu, ça fait plaisir. 

     

    campamento  campamento

    Démonstration de karaté de Ryoma.                              Grillage de chamallows.         

     

              Mais, avant tout, on est là pour travailler et réfléchir sur ce qu'on a vécu, et sur ce qui nous reste à vivre. De nombreuses activités s'étalent donc sur les deux jours, la plupart étant présentées sous forme de jeux qui nous amènent à coéquiper avec les autres, d'autres étant en fait des leçons de réflexion cachées, d'autres encore, ne font pas semblant d'être autre chose que ce qu'elles sont : on prend une feuille, un crayon, et on répond à des questions, on écrit nos projets futurs... Même s'il y avait une utilité à tout cela, quand on nous demande, dans la réunion qui clôt le campamento "Qu'est-ce que vous avez appris pendant ces deux jours ?" moi je reste convaincue que le plus enrichissant dans tout ça, c'est très clairement le fait d'être au contact de toutes ces personnes qui vivent tous la même expérience, qui ont tous une culture, une langue, un pays qui leur est propre. Et puis, évidemment, pendant les pauses, ça discute, ça se raconte, ça compare. Les expériences des uns et des autres. Celles qui se passent bien, celles qui se passent moins bien. Et au final, on en apprend énormément. 

              Je connaissais déjà certains d'entre eux. C'est drôle de voir qu'ils ont changé, la plupart sont plus extrovertis, et parlent bien mieux espagnol. Je me demande si le changement est aussi flagrant sur moi aussi. 

              Bref, au bilan : de nouvelles amitiés, d'excellents moments... Et de nouvelles idées, en ce qui m'concerne. Des projets de voyage. Enfin, j'y s'rais bien restée une semaine, moi !

     


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              Certains d'entre vous se rappellent peut-être que j'avais écrit un article sur une curieuse tradition mexicaine : lors d'un anniversaire, il est de coutume d'enfoncer copieusement la tête de l'heureux intéressé dans son gâteau ! Eh bien, je voulais simplement vous apporter à présent un charmant témoignage photo :D Une pensée pour Sutthi (une amie thaïlandaise, qui est comme moi en año de intercambio au Mexique).

     

    cumple  cumple

    cumple  cumple

     

              Feliz cumpleaños ! :D ( Je redoute d'avance le 11 juillet, où ce sera mon tour... )

     

              Edit : Petit "LOL" du jour. Aujourd'hui ma mère a invité ses copines à se faire un petit apéro à la maison, et l'une d'elle arrive et nous dit "Ouhlala, vous allez voir, j'ai ramené un exceeeellent fromage !" , et elle nous sort une boîte où il est écrit "Camembert francés" (oui parce qu'ici, quand tu marque "français" sur une boîte de fromage, bizarrement il se vend vachement mieux). Alors évidemment, tout le monde me regarde, et je goûte donc le fameux fromage - qui me semblait déjà suspect puisque quasi liquide... De la vache kiri, mesdames et messieurs, j'vous jure, exactement le même goût.

              Tout ça pour dire que le fromage, au Mexique, c'est pas encore ça. :)


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