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    Croatie ! 

    Il est dingue, ce sentiment d'excitation a chaque fois que l'on passe une nouvelle frontiere. On a deja notre petit rituel : a la seconde ou l'on franchit la ligne imaginaire, on ecrit sur le cache-soleil cote passager le nom du nouveau pays, la date et l'heure de notre entree sur le territoire, et le nombre de kilometres qui nous separent de notre point de depart, Aix-en-Provence. D'ailleurs, des kilometres, on commence a en avoir dans les pattes ! 

    On a quitte la Slovenie, donc, apres un petit mois passe dans ce petit pays d'eau et de neige. La Croatie s'annonce toute pleine de mystere, a commencer par son nom : Hrvatska, c'est comme ca qu'on dit en croate. Zut, comment est-ce qu'on est censees prononcer ca, d'abord ?

    En parlant de noms imprononcables, il y en a un qui nous titille depuis quelques temps, c'est KRK. Krk, c'est une ile croate. Apres toute cette neige, on se decide pour la cote de l'adriatique, allez, c'est parti pour Krk.

     

    Otok Krk

     

       Ile de Krk   

     

    J'ai parle de l'emotion des frontieres, mais il y en a une autre qui s'est ancree dans notre quotidien de voyage et qui est tout aussi magique : ca fait deja de nombreuses fois que l'on conduit de nuit sans rien savoir de ce qu'il  y a autour de nous. On imagine, on essaye de deviner les reliefs et les petits recoins, et puis finalement on se trouve un endroit pour la nuit et on s'endort. Le reveil, a chaque fois, est un moment un peu sacre. On baille, on s'etire, on jette un coup d'oeil curieux par la fenetre, on s'habille, et on sort. Et la, on decouvre ou l'on a atterri. Belle surprise au reveil sur Krk, lorsque l'on se retrouve la :

     

    Otok Krk Otok Krk

     

    Des tas de petits details qui ne trompent pas nous indiquent que Krk est envahie de touristes l'ete. On se rejouit de se retrouver la en plein mois de fevrier : les croates etonnes de nous trouver ici en cette saison nous adressent de beaux sourires... L'ile est pleine de lieux fantomes, on se retrouve plusieurs fois a errer sur des campings desafectes et des villages deserts qui attendent le retour de l'ete comme tout le reste de la cote adriatique. L'impression est saisissante, mais le coin n'en est pas moins joli ! D'autant que le climat de bord de mer est plutot clement, on se croirait au printemps... Ca fait du bien apres toute cette neige.

    On reste 3 jours sur cette ile, en la parcourant de long en large. Mis a part toutes les photos que l'on a envie de partager, je vous recopie un petit passage de mon carnet de voyage qui relate une belle journee sur cette ile. Petite anecdote sans grand interet, mais toute empreinte de la douceur qui nous a plu sur Krk.

     

    Otok Krk Otok Krk

    Otok Krk

    Otok Krk Otok Krk

     

    Lundi 10 fevrier

    Belle journee hier. A peine reveillees, on roule vers le petit village de Baška qui est a la pointe de l'ile et on se cherche un petit cafe pour commencer la journee avec nos boissons chaudes conventionnelles dnas le ventre. Le bar que l'on trouve, "Garofulin", est un beau petit lieu ou le tenancier passe de la bonne musique, ce qui est plutot rare dans le coin !

    A peine a-t-on fini nos thes et cafes qu'il nous fait un petit signe de tete. "Vous voulez prendre un petit verre offert parla maison ?". Eh bien, ma foi, pourquoi pas ! On nous sert deux verres de grappa, l'eau de vie du coin. Marčelo s'assied a cote de nous, ainsi que son fils Marko, et l'on se met a discuter pendant que de petits cadeaux s'alignent sur la table. Du pain, du fromage, des olives, du vin blanc... un vrai petit apero, en somme, que l'on partage avec ces deux gars pour le moins atypiques. Marčelo en particulier semble avoir une histoire de vie assez incroyable et se met a nous en raconter des bribes. Il est question de mafia, de commerce de jeans, d'Emir Kusturica, d'emigration aux USA... On ne comprend pas toujours tout, on aimerait pourtant... 

    Il est a peine midi et nous voila deja bien emechees. On prend conge de nos hotes pour aller se chercher a manger. Avant de partir, ils insistent tout de meme pour qu'on revienne a la tombee de la nuit : Marčelo se propose de nous cuisiner a chacune une assiette de goulash, un plat typique d'ici. Pour couronner le tout, il nous refuse l'argent que l'on lui tend pour regler nos commandes. On lui offre un petit pot d'huile d'olive de notre cru pour le remercier.

    Toutes emerveillees de ce joli moment, on va donc manger un bout et on passe l'apres midi a bouquiner et a ecrire dans la Vanette - il pleut trop pour se lancer dans une balade. Le soir tombe, on retourne au Garofulin qui cette fois est rempli de gens. Des croates, tous des hommes, la cinquantaine en moyenne, qui discutent en enchainant les verres et ne manquent pas de nous jeter au passage des coups d'oeil curieux.

    Marčelo nous accueille et nous fait signe de nous asseoir a ce qui semble etre la table du roi : juste devant l'entree, avec un autre bonhomme deja assis la avec qui on n'arrive pas a echanger plus de quelques mots (il ne parle pas suffisemment anglais, on ne parle pas suffisemment croate...). On se met a discuter en sirotant une biere. Marčelo ne nous fait pas l'honneur de sa compagnie ce soir, mais il ne tarde pas a nous apporter de grandes assiettes fumantes. Soupe aux carottes et a la viande de mouton ! On s'exclame, on sourit, on remercie, mi-genees mi-ravies. Que de generosite pour nous petites personnes... L'inconnu qui est assis a cote de nous a ete servi lui aussi ; on echange un "Dobar tek" (bon appetit) en rigolant (la, pas de doute, on se comprend) et on passe aux choses serieuses. Comme on pouvait s'y attendre, c'est delicieux ! On engloutit le contenu de nos assiettes et on se vautre sur nos chaises, les mains posees sur nos ventres tout chauds. Marčelo vient nous debarasses. "Hvala, hvala ! It was so delicious!"

    Petite clope digestive pour se remettre de nos emotions gustatives, et... oh, surprise : Marčelo n'a pas dit son dernier mot. Il revient avec 3 nouvelles assiettes pleines de grosses pates noyees dans de la viande en sauce. Notre voisin de table nous apprend que la soupe n'etait qu'un preambule : le goulash, c'est ca. Malgre nos estomacs deja bien remplis, on fait honneur a la cuisine de notre hote, poussant le vice jusqu'a saucer nos assiettes avec du pain (plus je voyage plus j'ai l'impression que c'est quelque chose qui ne se fait qu'en France).

    On commence presque a s'inquieter d'un hypothetique dessert, mais Marčelo nous fait comprendre que c'est fini. Soulagees, on reprend une petit biere pour clore ce copieux repas. 

    On reste longtemps encore a discuter dans la chaleur de ce petit bar. La conversation qu'on a est pleine d'emotion, d'amour aussi, je sens qu'elle nous fait du bien a toutes les deux. Comme souvent avec Cleo, on est dans la parole de coeur, la seule qui ait reellement de la valeur a mes yeux, en fait.

    On finit par sortir apres avoir vivement remercie Marčelo encore une fois. Sur la route de retour jusqu'a la Vanette, on est toutes apaisees et legeres (enfin, dans l'esprit, certainement pas dans l'estomac !!).

    On reprend la route au matin et l'on quitte l'ile ou l'on a passe 3 jours. Nous revoila maintenant sur le continent, Krk est loin derriere nous. C'aura ete un beau sejour sur ce bout de terre qui appartient aux moutons et aux pecheurs. Longue vie a eux ! On est arrivees de nuit dans le parc national de Plitvička Jezera, demain nous dira ce qu'il en est de cet endroit.

     

    Otok Krk Otok Krk

     

    Otok Krk Otok Krk

     

    Otok Krk

    Krk ressemble etrangement a la planete Tatooin...
    (pardon, Star Wars nous a un peu vrille le cerveau je crois...)

     

     

    Manon                             

     

     

     


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    L'appel de la cambrousse nous ayant fait quitter prematurement Ljubljana, on se retrouve donc a Brunška Gora, a l'Est de la Slovenie, pour une deuxieme experience de Wwoofing. On se retrouve cette fois chez Luka qui vit avec Mara, sa chienne, et son chat, dans une petite maison sous la neige. Apres nous avoir donne les pantoufles qui seront les notres pour la duree du sejour, il nous annonce que, l'hiver ayant endormi son jardin, il n'y a pas grand chose a faire et "ce sera une sorte de couchsurfing-woofing, d'accord ?". Ca nous va !

    On dirait qu'il y a deux imponderables dans le woofing : la remise des chaussons, comme une invitation a se sentir chez soi dans toutes ces maisons ou l'on nous accueille, et la premiere soiree bien alcoolisee histoire de faire connaissance. On n'est pas fachees de ces quelques traditions propres au woofing !

    On a donc passe une semaine dans cette jolie montagne. Au programme : balades dans la neige, bonnes bouffes, fabrication de savon et de baumes, atelier macrame, peinture sur le mur, longues discussion au coin du poele, integrale de Star Wars (chttt on ne se moque pas!)... Bref, pas pire le sejour :) 

     

    Brunška Gora Brunška Gora

              La maison de Luka, et la Vanette completement gelee !

     Brunška Gora Brunška Gora

     

     

     

     

     

     

     

      Fabriquer du savon  

    A tous ceux que ca interessera, voila une petite recette pour fabriquer son savon chez soi, merci a Luka pour cette chouette transmission de savoir-faire !

    Brunška Gora 

    Ingredients :

    • 250 grammes de soude (NaOh)
    • 60 cl d'eau
    • 250 g d'huile de coco ou graisse de coco
    • 1 kg d'huile d'olive (soit environ 90 cl)
    • 500 g d'huile de tournesol

     

    Mettre l'eau dans un recipient en verre ou en fonte, puis y incorporer assez rapidement la soude. Attention, au contact de l'eau il se produit une reaction chimique : le melange va chauffer tres fort. On evite de mettre le doigt dedans, ca mord ! Remuer un peu et laisser reposer jusqu'a ce que le melange retombe a temperature ambiante, ce qui peut prendre une heure ou deux.

    Mettre dans un autre recipient l'huile d'olive, de tournesol et de coco. S'il s'agit de graisse de coco (apparemment ca se trouve pour moins cher que l'huile), mettre tout ca a chauffer a feu tres doux pour faire fondre la graisse. Mixer ensuite le tout pour que les huiles se melangent bien entre elles.

    Rajouter doucement le melange d'eau et de soude et mixer jusqu'a ce que le melange epaississe. 

    Ensuite, c'est chacun a sa guise : on peut y rajouter des plantes, des huiles essentielles, pourquoi pas un peu de miel... bref, tout ce qui donnera au savon sa caracteristique particuliere. 

    Une fois que la pate est prete, mettre dans des moules et laisser secher 2 jours. Passe ce delai, sortir le savon des moules et les laisser secher tranquillement pendant 3 semaines, en les changeant de cote chaque jour.

    Et voila le resultat avec un peu de deco !

     

    Brunška Gora

     

     

     

     

     

     

    Quelques photos d'une belle balade sur les hauteurs de Brunška Gora... 

     

    Brunška Gora Brunška Gora

     

    Brunška Gora Brunška Gora

     

     

     

    Brunška Gora

    Brunška Gora

     

     


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    Tout petit article pour une toute petite escale a Ljubljana a la fin janvier. Apres 10 jours dans la belle vallee de la Soča, c´est un bonheur d´arriver dans cette ville qui nous conforte dans nos premieres impressions de la Slovenie : decidement, c´est un pays doux. Nous qui pensions trouver a Ljubljana la folie urbaine propre aux capitales, on se retrouve dans un petit centre ville aux airs de patelin de montagne, avec des petits marches sur les places publiques, des gens sereins et souriants, et quel silence... ! On se surprend a chuchoter de peur de troubler la tranquilite des lieux. 

    Pendant les 3 jours qu´a dure notre petite escale, on etablit notre QG (eh bah oui, la Vanette il faut bien la caler quelque part!) a Metelkova, un lieu alternatif qui fait office a la fois de residence artistique, squatt, salle de concert et bar. Tous les murs sont remplis de tags et graffitis magnifiques, d'assemblage d'objets de recup' en tout genre, de sculptures etranges.... le lieu est une oeuvre d'art en soi. On dirait que toute la marginalite de Ljubljana est reunie ici ! Faute de photos potables, on vous invite grandement a venir y faire un tour...

    De belles et folles rencontres a Ljubljana malgre le peu de temps qu'on y a passe, mais il est temps pour nous de retrouver nos cambrousses desertes...  

     

    Ljubljana Ljubljana


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    "Un voyage se passe de motif, il ne tarde pas a prouver qu'il se suffit a lui-meme. On croit qu'on va
    faire un voyage,mais bientot c'est le voyage qui vous fait, ou vous defait."

    (Nicolas Bouvier, l'usage du monde. Petite citation de circonstance! :) )

    Apres la soiree de depart digne de ce nom, la premiere journee de route
    n'a pas ete facile.
    Premiere pause, rouleaux de printemps, fou rire nerveux, et c'est parti!

     

    (vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir) 

     

    C'est l'histoire d'un voyage qui arrive a petits pas et a petits mots, un voyage qui commence sous le signe de l'eau. Ca nous va bien, je crois, a Cleo et a moi, on se sent effectivement appartenir a cet element-la.

    L'eau, donc. A commencer par la pluie qui a ete notre plus fidele compagnon de route jusqu'a present. Premiere etape : la traversee de l'Italie sous un deluge de fin du monde. Si la Vanette (plus toute jeune mais encore vaillante!) pouvait parler, elle se serait sans doute offusquee qu'on commence par lui faire traverser la mer. J'exagere peut etre un poil, mais c'est pourtant bien l'impression que m'a laissee l'autoroute jusqu'a Genes : a chaque entree de tunnel, on traverse de vraies cascades et on se retrouve parfois a conduire dans 30cm d'eau.

    La traversee de l'Italie nous prend 2 jours. A cette occasion, on passe nos premieres nuits dans la voiture qu'on a ammenagee en petit cocon douillet. Apres de longues heures de galere sur les routes labyrinthinques d'Italie (et tres mal indiquees par dessus le marche) c'est un bonheur de se glisser sous la couette.

     

    Bon, quand meme, des fois l'Italie c'est pas mal... (histoire de nuancer nos propos)

     

     

    Et puis, c'est la Slovenie. De l'eau, la encore. Non seulement celle qui tombe du ciel, mais aussi celle de la Soča (prononcer : Sotcha), une riviere en furie qu'on longe pendant une heure avant d'arriver chez Steffan, notre premier hote de Wwoofing. Il habite dans un recoin de la Soča Dolina (vallee de la Soča), entoure de belles montagnes et de deux rivieres d'un bleu tellement excessif qu'il en parait factice. Quand le beau temps est la - c'est rare - on voit au loin les immenses sommets enneiges des alpes juliennes. Ici, il fait froid, il fait pluie, il fait boue, et meme le soleil oublie comment arriver jusqu'ici l'hiver.

    N'empeche que, c'est beau.

    Petit tour d'horizon du coin :

     

     

    la maison principale qui fait office de guesthouse l'ete, et la maison en travaux 

     

    la maison des poulettes !

     

     

    Il y a des tas de choses a faire dans la maison. Fabriquer des bougies a partir de 3 ans de recup' de cire (Steffan aussi est un grand amateur de recup), desherbage, consolidation de mur, faire le bois pour les feux, s'occuper des poules... La maison est pleine de vie : il y a Virgnie et Tiefen, deux woofers, respectivement belge et francais, avec qui on noue une chouette relation, Steffan, qui est un sacre personnage, les 9 poules (que Steffan appelle les ladies) et les deux gros chats qui nous suivent partout.

    C'est tout un petit monde, en somme, qui devient le notre pour une dizaine de jours. On travaille pendant la journee dans des circonstances souvent assez eprouvantes (c'est parfois assez physique et le temps n'aide pas) pour retrouver avec plaisir la chaleur de la maison le soir. C'est quand meme, il faut le dire, du bonheur.

     

    Apres une premiere journee de travail, une grosse lessive s'impose... Deja...
    Malgre la boue, le froid et le "yen a marre du desherbage" (on est en janvier, que diable!!), c'est dur de tirer la gueule!

     

    On trouve parfois de droles de choses en remuant la terre. La gamelle du chat, enfouie sous un talus, que Steffan cherchait depuis des mois. Des petits objets, vestiges d'autres vies. Mais aussi (moins sympathique) des tuiles d'amiante. En Slovenie comme en France, il faut payer pour s'en debarasser proprement. Les gens ont prefere les enterrer les oublier.

    Tout ce cadre de vie dans lequel on s'installe pour quelques jours ressemble beaucoup a celui qu'on a laisse derriere nous en Cevennes. Ca permet au voyage de demarrer en douceur, sans trop de chocs. On aborde la Slovenie par sa terre et par ses paysages, tres peu par ses habitants, pour le moment. C'est pas grave, on prend le temps. La route est si longue devant, et l'apprentissage est si riche deja, pourquoi se priver de tout ca ? Je commence a me familiariser avec le slovene pour la suite, en esperant qu'elle soit pleine de rencontres et de belles choses !

    Pour le moment on est ici, et on le vit avec plaisir. Dans 2 jours on part pour Ljubljana, il s'agit de profiter de ces derniers moments.

    J'aime particulierement toutes les petites choses quotidiennes qui rythment les journees. Le cafe du matin dans le salon, les yeux encore tout empates de sommeil, ou l'on parle et on bouquine. Le chicken time : on va ouvrir aux poules, on leur parle, on les cajole on les nourrit, et on recupere les oeufs. Beaucoup d'oeufs : les ladies pondent trop vite pour qu'on puisse suivre la cadence. Ca en devient un jeu et un sujet de plaisanterie ("Combien d'oeufs aujourd'hui ?" "Onze" "Argh, il faut qu'elles se calment les poulettes ! Steffan, tu oublies pas d'aller porter des oeufs aux voisins tout a l'heure, hein?"). Le nettoyage des gants et des outils dans le ruisseau glace a la fin de la journee. Les gros repas collectifs ou ca discute dans toutes les langues autour de bonnes choses. Le vieux train tout plein de tags qui passe sur la petite voie ferree et qui semble sorti d'une autre epoque.

    Je suis sensible a toutes ces petites choses, c'est surement celles la d'ailleurs qui me manqueront quand on repartira.

    Manon.                

     

     

     

    Premier reveil en Slovenie. Il pleut, il est midi et grand temps d'aller prendre un cafe. On se trouve un hotel-resto dans la vallee et avec notre pauvre vocabulaire slovene ("doberdan, sem francoska''), quelques mots en anglais ("one coffee and one tea please"), de grands gestes absurdes et de beaux sourires amicaux, on obtient nos excitants respectifs pour tenir bon la journee a venir (1000km dans les pattes en deux jours, ca picote). Wawwh le caffe n'avait rien a voir avec celui que je connaissais ! Il n'etait pas infuse dans de l'eau mais dans une sorte de creme de lait... ''A l'image du cafe de ce matin la Slovenie parait etre un doux pays sucre '' est la premiere phrase ecrite dans mon carnet de voyage et plus je decouvre cet endroit, plus je me conforte dans cette idee.

    Le mot ''balkans'' est d'orine turque. Bal (miel) kan (sang). On a trempe le bout des levres dans le miel ! et... hum c'est delicieux !!! 

                                                                                                                                                                                                            Cleo

     

     

     

    Quelques photos d'une balade en compagnie de Virginie et Tiefen dans les gorges de Tolmin, qui ont un petit gout tropical... (a noter aussi que c'etait la premiere fois qu'on voyait le soleil depuis la France). Quand on vous dit que la Slovenie est un pays d'eau ! Preuve a l'appui :

     

     

     

     

     

     


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    Tiens c'est rigolo. Je reprends finalement ce blog, quelques années après l'aventure au Mexique, et au moment d'écrire l'adresse dans mon navigateur internet, au lieu de Chamboultou, mes doigts ont écrit Chamboultoi... Chamboule toi ! Je crois bien que c'est ce qui m'attend, tiens.

    Les balkans, alors. Les balkans, voilà ce qu'en dit la carte :

    L'histoire!

    Et voilà que dans les prochains mois, Cléo et moi, on va tracer au stylo rouge une ligne d'itinéraire, pas très bien définie encore. On sait pas grand chose de ce voyage qui s'amorce, en fait. On sait seulement : qu'on va traverser 11 pays, qu'on va faire du wwoofing, de la musique, et qu'on est heureuses de faire ça ensemble. Parce que la Cléo, laissez-moi vous dire que c'est pas n'importe quelle nénette. 

    L'idée est venue au fil de l'année dernière. Cléo avait le projet de partir voyager, sans trop savoir où ni comment, et moi j'avais l'idée fixe depuis un an et demi déjà d'aller m'installer en Bulgarie. Et petit à petit, on s'est dit "hé, si on se faisait ça à deux ?" . D'abord on a envisagé ça de façon plus ou moins ponctuelle. "Bon, ben Cléo tu pars en Turquie et au passage tu me poses en Bulgarie, d'accord ? Comme ça on voyage une petite semaine ensemble". Et puis de fil en aiguille on s'est dit... mais, en fait, on a envie de faire ça ensemble. Vraiment ensemble ! Un bout de route à deux, quelques mois sur les routes d'Europe avant que chacune retourne à ses projets respectifs (qui sont dodus, croyez-le bien). 

    Après quelques mois de préparation, d'imprévus, de coups de chance (ouff, j'ai eu mon permis de conduire une semaine avant le départ, c'était moins une...), de soirées à rêver au voyage, après un aurevoir aux amis et aux familles, ça y est, on dirait bien qu'on y est... Dernière étape : aménager la vieille Vanette achetée pour l'occasion (renommée Vachette) pour pouvoir dormir dedans, et c'est parti, roule...

     

    L'histoire!

    Cléo & Manon !

     

    L'histoire!

    et la Vachette, compagnon de route de ces prochains mois !

     

     


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