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    Zadar, voila presque une semaine deja qu'on l'a quittee. Difficile de mettre des mots sur cette belle experience qui a dure deux semaines (nous qui pensions rester deux ou trois jours !). Rien d'extraordinaire a signaler dans cette petite ville croate de bord de mer, d'ailleurs les touristes lui preferent de loin la belle Dubrovnik ou la grande Split, plus au sud. Pourtant c'est a Zadar qu'on s'est arretees. 

    Ce serait long, et vain sans doute, de vous relater dans le detail toutes ces petites aventures humaines qui nous ont tant touchees. Je vous laisse donc avec quelques photos (on en a pris tres peu a Zadar, trop occupees a vivre!) et un petit extrait de carnet de voyage.

     

     

    Petit clin d'oeil aux etudiants de la fac de lettres d'Aix , 
    voila la vue depuis l'universite de Zadar ! Plutot sympatoche...

    Zadar encore !

    Zadar encore ! Zadar encore !

     

     

     

    A Zadar, pour la premiere fois depuis le debut du voyage (et on espere, pas la derniere) on a noue de reelles amities. Et l'amitie, chacun le sait, ca donne envie de passer des soirees a discuter autour de bieres. Or, quand on se met a discuter autour de bieres, on apprend parfois des tas de choses interessantes sur l'endroit ou l'on se trouve... Je vous recopie ici un petit bout de mon carnet de voyage, souvenir d'une longue conversation ou j'ai beaucoup appris au sujet de la Croatie. 

     

      Dimanche 2 mars  

    Ces derniers jours, on a passe pas mal de temps chez Frane, dans sa drole de grande maison qui autrefois etait une ecole maternelle. Les murs en ont garde des traces colorees et le sol de la grande salle et jonche de puzzles, memorys, poupees et autres jeux d'enfants. 

    Vendredi soir alors que Cleo repartait faire la bringue dans le centre, je suis restee pour aider Frane a repeindre les murs en blanc et j'ai assiste ensuite a une petite soiree interessante. Steven et Marko, deux amis, sont venus boire un coup a la maison, et entre deux cigarettes m'ont raconte beaucoup de choses. Sur la langue, d'abord : ils semblent tres fiers de leur argot, et en particulier de leur verlan qui, m'explique Steven, comporte 3 niveaux ! Le premier est parle par tout le monde, le deuxieme n'est compris que par les gens du quartier ou il a surgi et le troisieme n'est en usage que dans les bandes de copains. 

    Quand je lui raconte qu'on a nous aussi du verlan en francais, en lui donnant l'exemple de "Merci" qui devient "Cimer", Steven s'exclame : "Ah non, mais ca n'a rien a voir ! C'est a peine du niveau 1 ca, du 0.5 peut etre ! Tu vois, si c'etait du croate, ce serait d'abord "cimer", apres "mer" et enfin "r". Je t'epargne le deplacement de lettres dans les syllabes." Ainsi ce verlan permet de jouer avec les mots et de ne se faire comprendre que de ses amis proches. 

    L'un des gars, a un moment donne, evoque rapidement la guerre. Je rebondis aussitot et les incite tous les trois a m'en dire davantage : depuis que nous sommes en Croatie tout le monde fait allusion a la guerre a demi mots, mais personne ne prend jamais le temps de nous expliquer reellement ce qui s'est passe. Quand je raconte que par deux fois j'ai joue dans des bars a Zadar, et par deux fois on s'est inquiete du fait que j'aie une chanson serbe dans mon repertoire, Frane proteste. "Ce n'est pas si radical ! Les gens ne sont plus si a fleur de peau, il n'y aurait pas eu de scandale." Steven n'est pas d'accord. "Ce n'est pas si simple" dit il. "Bien sur que le sujet est toujours sensible"

    Eux avaient autour de 6 ans pendant la guerre. Leurs peres et leurs oncles, pour la plupart, ont ete mobilises, mais eux n'en gardent que des souvenirs confus et des images. "Mais on a tous une histoire avec la guerre, evidemment" precise Marko. "Il n'y a pas un seul croate dans ce foutu pays qui n'ait pas un mort de guerre dans son entourage. De toutes facons, aussi loin que remonte notre histoire commune avec les serbes, ca a toujours ete la meme chose : on est amis, puis on s'entretue, puis on redevient amis, puis une fois encore on s'entretue..."

    Un autre sujet sensible ces derniers temps est celui de l'adhesion de la Croatie a l'Union Europeenne. C'est tout frais encore, ca remonte a 7 mois a peine. Une moitie du pays etait pour, l'autre non. "On n'est pas fiers" commente Steven. Les croates aimeraient avoir une liberte politique que, selon eux, l'Europe entrave. Impossible de faire passer la moindre petite loi lorsqu'il s'agit de demander la permission aux instances superieures... Il y a ici comme une volonte criante d'affirmer son identite. Apparemment, les croates ne sont pas du genre a se laisser faire lorsqu'on leur impose quelque chose qui ne leur correspond pas, comme c'a ete le cas pour la loi concernant l'interdiction de fumer dans les lieux publics. On peut toujours fumer dans les bars en Croatie, et c'est en feuilletant un bouquin achete sur la route que j'en comprends la raison (qui n'est pas celle que j'imaginais). Je vous recopie ici le passage en question :

    "Une seule mesure legale, ces derniers temps, a souleve l'indignation generale, au point que la loi a du etre revisee : l'interdiction du tabac dans les lieux publics. (C'est une manie ici, parait il : quelqu'un nous dira plus tard que meme la loi de la pesanteur, si elle etait votee en Croatie, serait tot ou tard revisee). Les croates, grands fumeurs, sont aussi de grands sportifs, c'est a dire qu'ils passent une partie de leur vie a regarder les matchs de football a la television. Or, regarder un beau match en buvant une biere sans pouvoir tirer de puissantes bouffees entre chaque passe, chacun admettra que ce n'est plus du sport."  

    (Laclavetine, La martre et le leopard, Carnets d'un voyage en Croatie)                    

     

    Une fois les gaillards repartis, je demande a Frane de m'expliquer le pourquoi du comment de cette guerre a laquelle je ne comprends rien. Il a quelque chose de paisible et de tres doux dans le regard qui en fait un interlocuteur agreable et touchant, je veux que ce soit lui qui me raconte.

    Dans un anglais tres fluide bien qu'appesanti par la fatigue (aoutch, il commence a etre tard dis donc), il me raconte la version croate des evenements, qui, a l'en croire, n'est qu'une theorie parmis tant d'autres. Personne ne sait vraiment ce qui etait en jeu il y a 20 ans lorsque l'armee yougoslave a attaque la Croatie qui venait de signer son independance. Frane pense que les Etats Unis ont mis leur nez dans l'histoire pour favoriser l'eclatement du communisme. "Quand vous irez en Serbie vous entendrez surement une explication toute differente" dit il. Il n'y a ni colere ni cynisme dans ses propos, il ne fait que constater. Pour sa part il ne se rappelle que de la deferlante de refugies sur Dugi Otok, son ile natale, et des fumees noires des bombardements au dessus de Zadar.

    [...]

    C'est la fin bientot de notre sejour a Zadar. On revoit une derniere fois tous les gens que l'on a rencontre ici : Neno qui me remet mon CD (!) avec moult compliments et une ultime biere a la Regata, Josip, fidele a lui meme, toujours joyeux et hyperactif, qui nous fait cadeau d'un rechaud artisanal fabrique par ses soins au moyen d'une canette en alu et d'un peu d'alcool a 96 degres, Andjelko qui nous offre a chacune une de ses cartes postales de la faune sous marine du Panama... je vais jouer une derniere fois dans la rue : un type qui m'ecoute depuis sa fenetre me lance une billet de 10 kunas leste d'une pince a linge, un autre m'appelle "Princesse Manou" et crie tout haut, poing dresse vers le ciel, "Oh Jesus, please, bless her !". Et voila, cette ville qu'on a aimee si fort va continuer a vivre sans nous.

    On reviendra, c'est sur...

     

    Manon                                            

     

     


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    Zadar Zadar

     

    14 fevrier 

    Zadar, Zadar, Zadar...

    "C'est bon d'etre en ville", me fait remarquer Manon ce matin, surprise de ses propres mots. Apres une semaine toutes les deux loin de la civilisation, telles deux ermites recluses dans leur sainte Vanette, ca fait en effet vraiment du bien de se retrouver entourees d'une energie mouvante, pleine de nouvelles rencontres et de nouvelles aventures ! On arrive donc a Zadar dans l'apres midi, et apres un reperage sommaire des lieux nous decidons de nous installer sur le pont qui traverse le port pour jouer de la musique aux "passants presses" qui finalement s'averent pas si presses que ca.

    Les enfants s'arretent pour nous observer et les parents attendant patiemment, souriants, a l'ecoute de la musique qu'on leur offre, encourageant leurs marmots de "bravos !" lorsqu'ils effectuent quelques pas de danse acrobatiques devant nous. Les passants sourient, s'arretent, repassent et s'arretent de nouveau, tapent dans leurs mains, sortent une guimbarde ou rythment notre musique de quelques dring dring de sonnette de velo... On nous offre en plus de nombreux kunas et de belles reactions. Des mandarines, des chataignes, des rencarts... puis Andjelko s'arrete devant nous et nous parle de lui un peu puis repart et revient en nous informant qu'on est le jour de la St Valentin et de ce fait, qu'il y aura dans la ville de nombreux concerts et un lacher de lanternes. 

    Quelques heures plus tard on quitte donc notre pont pour aller tout au bout d'un quai avec une biere, les instrus, Andjelko et Ivan, un autre type tres bavard et fort sympathique ramasse lui aussi sur le pont. Manon sort l'accordeon, je danse sur le quai et nous chantons en observant ces centaines de lanternes vertes, rouges, bleues et jaunes s'envoler vers les iles qui font face a Zadar, et la belle, ronde, blanche et lumineuse lune qui s'eleve elle aussi dans le ciel. Un beau rituel de pleine lune, la premiere depuis notre depart ...

     

    Cleo                                

     

     


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    Croatie ! 

    Il est dingue, ce sentiment d'excitation a chaque fois que l'on passe une nouvelle frontiere. On a deja notre petit rituel : a la seconde ou l'on franchit la ligne imaginaire, on ecrit sur le cache-soleil cote passager le nom du nouveau pays, la date et l'heure de notre entree sur le territoire, et le nombre de kilometres qui nous separent de notre point de depart, Aix-en-Provence. D'ailleurs, des kilometres, on commence a en avoir dans les pattes ! 

    On a quitte la Slovenie, donc, apres un petit mois passe dans ce petit pays d'eau et de neige. La Croatie s'annonce toute pleine de mystere, a commencer par son nom : Hrvatska, c'est comme ca qu'on dit en croate. Zut, comment est-ce qu'on est censees prononcer ca, d'abord ?

    En parlant de noms imprononcables, il y en a un qui nous titille depuis quelques temps, c'est KRK. Krk, c'est une ile croate. Apres toute cette neige, on se decide pour la cote de l'adriatique, allez, c'est parti pour Krk.

     

    Otok Krk

     

       Ile de Krk   

     

    J'ai parle de l'emotion des frontieres, mais il y en a une autre qui s'est ancree dans notre quotidien de voyage et qui est tout aussi magique : ca fait deja de nombreuses fois que l'on conduit de nuit sans rien savoir de ce qu'il  y a autour de nous. On imagine, on essaye de deviner les reliefs et les petits recoins, et puis finalement on se trouve un endroit pour la nuit et on s'endort. Le reveil, a chaque fois, est un moment un peu sacre. On baille, on s'etire, on jette un coup d'oeil curieux par la fenetre, on s'habille, et on sort. Et la, on decouvre ou l'on a atterri. Belle surprise au reveil sur Krk, lorsque l'on se retrouve la :

     

    Otok Krk Otok Krk

     

    Des tas de petits details qui ne trompent pas nous indiquent que Krk est envahie de touristes l'ete. On se rejouit de se retrouver la en plein mois de fevrier : les croates etonnes de nous trouver ici en cette saison nous adressent de beaux sourires... L'ile est pleine de lieux fantomes, on se retrouve plusieurs fois a errer sur des campings desafectes et des villages deserts qui attendent le retour de l'ete comme tout le reste de la cote adriatique. L'impression est saisissante, mais le coin n'en est pas moins joli ! D'autant que le climat de bord de mer est plutot clement, on se croirait au printemps... Ca fait du bien apres toute cette neige.

    On reste 3 jours sur cette ile, en la parcourant de long en large. Mis a part toutes les photos que l'on a envie de partager, je vous recopie un petit passage de mon carnet de voyage qui relate une belle journee sur cette ile. Petite anecdote sans grand interet, mais toute empreinte de la douceur qui nous a plu sur Krk.

     

    Otok Krk Otok Krk

    Otok Krk

    Otok Krk Otok Krk

     

    Lundi 10 fevrier

    Belle journee hier. A peine reveillees, on roule vers le petit village de Baška qui est a la pointe de l'ile et on se cherche un petit cafe pour commencer la journee avec nos boissons chaudes conventionnelles dnas le ventre. Le bar que l'on trouve, "Garofulin", est un beau petit lieu ou le tenancier passe de la bonne musique, ce qui est plutot rare dans le coin !

    A peine a-t-on fini nos thes et cafes qu'il nous fait un petit signe de tete. "Vous voulez prendre un petit verre offert parla maison ?". Eh bien, ma foi, pourquoi pas ! On nous sert deux verres de grappa, l'eau de vie du coin. Marčelo s'assied a cote de nous, ainsi que son fils Marko, et l'on se met a discuter pendant que de petits cadeaux s'alignent sur la table. Du pain, du fromage, des olives, du vin blanc... un vrai petit apero, en somme, que l'on partage avec ces deux gars pour le moins atypiques. Marčelo en particulier semble avoir une histoire de vie assez incroyable et se met a nous en raconter des bribes. Il est question de mafia, de commerce de jeans, d'Emir Kusturica, d'emigration aux USA... On ne comprend pas toujours tout, on aimerait pourtant... 

    Il est a peine midi et nous voila deja bien emechees. On prend conge de nos hotes pour aller se chercher a manger. Avant de partir, ils insistent tout de meme pour qu'on revienne a la tombee de la nuit : Marčelo se propose de nous cuisiner a chacune une assiette de goulash, un plat typique d'ici. Pour couronner le tout, il nous refuse l'argent que l'on lui tend pour regler nos commandes. On lui offre un petit pot d'huile d'olive de notre cru pour le remercier.

    Toutes emerveillees de ce joli moment, on va donc manger un bout et on passe l'apres midi a bouquiner et a ecrire dans la Vanette - il pleut trop pour se lancer dans une balade. Le soir tombe, on retourne au Garofulin qui cette fois est rempli de gens. Des croates, tous des hommes, la cinquantaine en moyenne, qui discutent en enchainant les verres et ne manquent pas de nous jeter au passage des coups d'oeil curieux.

    Marčelo nous accueille et nous fait signe de nous asseoir a ce qui semble etre la table du roi : juste devant l'entree, avec un autre bonhomme deja assis la avec qui on n'arrive pas a echanger plus de quelques mots (il ne parle pas suffisemment anglais, on ne parle pas suffisemment croate...). On se met a discuter en sirotant une biere. Marčelo ne nous fait pas l'honneur de sa compagnie ce soir, mais il ne tarde pas a nous apporter de grandes assiettes fumantes. Soupe aux carottes et a la viande de mouton ! On s'exclame, on sourit, on remercie, mi-genees mi-ravies. Que de generosite pour nous petites personnes... L'inconnu qui est assis a cote de nous a ete servi lui aussi ; on echange un "Dobar tek" (bon appetit) en rigolant (la, pas de doute, on se comprend) et on passe aux choses serieuses. Comme on pouvait s'y attendre, c'est delicieux ! On engloutit le contenu de nos assiettes et on se vautre sur nos chaises, les mains posees sur nos ventres tout chauds. Marčelo vient nous debarasses. "Hvala, hvala ! It was so delicious!"

    Petite clope digestive pour se remettre de nos emotions gustatives, et... oh, surprise : Marčelo n'a pas dit son dernier mot. Il revient avec 3 nouvelles assiettes pleines de grosses pates noyees dans de la viande en sauce. Notre voisin de table nous apprend que la soupe n'etait qu'un preambule : le goulash, c'est ca. Malgre nos estomacs deja bien remplis, on fait honneur a la cuisine de notre hote, poussant le vice jusqu'a saucer nos assiettes avec du pain (plus je voyage plus j'ai l'impression que c'est quelque chose qui ne se fait qu'en France).

    On commence presque a s'inquieter d'un hypothetique dessert, mais Marčelo nous fait comprendre que c'est fini. Soulagees, on reprend une petit biere pour clore ce copieux repas. 

    On reste longtemps encore a discuter dans la chaleur de ce petit bar. La conversation qu'on a est pleine d'emotion, d'amour aussi, je sens qu'elle nous fait du bien a toutes les deux. Comme souvent avec Cleo, on est dans la parole de coeur, la seule qui ait reellement de la valeur a mes yeux, en fait.

    On finit par sortir apres avoir vivement remercie Marčelo encore une fois. Sur la route de retour jusqu'a la Vanette, on est toutes apaisees et legeres (enfin, dans l'esprit, certainement pas dans l'estomac !!).

    On reprend la route au matin et l'on quitte l'ile ou l'on a passe 3 jours. Nous revoila maintenant sur le continent, Krk est loin derriere nous. C'aura ete un beau sejour sur ce bout de terre qui appartient aux moutons et aux pecheurs. Longue vie a eux ! On est arrivees de nuit dans le parc national de Plitvička Jezera, demain nous dira ce qu'il en est de cet endroit.

     

    Otok Krk Otok Krk

     

    Otok Krk Otok Krk

     

    Otok Krk

    Krk ressemble etrangement a la planete Tatooin...
    (pardon, Star Wars nous a un peu vrille le cerveau je crois...)

     

     

    Manon                             

     

     

     


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    L'appel de la cambrousse nous ayant fait quitter prematurement Ljubljana, on se retrouve donc a Brunška Gora, a l'Est de la Slovenie, pour une deuxieme experience de Wwoofing. On se retrouve cette fois chez Luka qui vit avec Mara, sa chienne, et son chat, dans une petite maison sous la neige. Apres nous avoir donne les pantoufles qui seront les notres pour la duree du sejour, il nous annonce que, l'hiver ayant endormi son jardin, il n'y a pas grand chose a faire et "ce sera une sorte de couchsurfing-woofing, d'accord ?". Ca nous va !

    On dirait qu'il y a deux imponderables dans le woofing : la remise des chaussons, comme une invitation a se sentir chez soi dans toutes ces maisons ou l'on nous accueille, et la premiere soiree bien alcoolisee histoire de faire connaissance. On n'est pas fachees de ces quelques traditions propres au woofing !

    On a donc passe une semaine dans cette jolie montagne. Au programme : balades dans la neige, bonnes bouffes, fabrication de savon et de baumes, atelier macrame, peinture sur le mur, longues discussion au coin du poele, integrale de Star Wars (chttt on ne se moque pas!)... Bref, pas pire le sejour :) 

     

    Brunška Gora Brunška Gora

              La maison de Luka, et la Vanette completement gelee !

     Brunška Gora Brunška Gora

     

     

     

     

     

     

     

      Fabriquer du savon  

    A tous ceux que ca interessera, voila une petite recette pour fabriquer son savon chez soi, merci a Luka pour cette chouette transmission de savoir-faire !

    Brunška Gora 

    Ingredients :

    • 250 grammes de soude (NaOh)
    • 60 cl d'eau
    • 250 g d'huile de coco ou graisse de coco
    • 1 kg d'huile d'olive (soit environ 90 cl)
    • 500 g d'huile de tournesol

     

    Mettre l'eau dans un recipient en verre ou en fonte, puis y incorporer assez rapidement la soude. Attention, au contact de l'eau il se produit une reaction chimique : le melange va chauffer tres fort. On evite de mettre le doigt dedans, ca mord ! Remuer un peu et laisser reposer jusqu'a ce que le melange retombe a temperature ambiante, ce qui peut prendre une heure ou deux.

    Mettre dans un autre recipient l'huile d'olive, de tournesol et de coco. S'il s'agit de graisse de coco (apparemment ca se trouve pour moins cher que l'huile), mettre tout ca a chauffer a feu tres doux pour faire fondre la graisse. Mixer ensuite le tout pour que les huiles se melangent bien entre elles.

    Rajouter doucement le melange d'eau et de soude et mixer jusqu'a ce que le melange epaississe. 

    Ensuite, c'est chacun a sa guise : on peut y rajouter des plantes, des huiles essentielles, pourquoi pas un peu de miel... bref, tout ce qui donnera au savon sa caracteristique particuliere. 

    Une fois que la pate est prete, mettre dans des moules et laisser secher 2 jours. Passe ce delai, sortir le savon des moules et les laisser secher tranquillement pendant 3 semaines, en les changeant de cote chaque jour.

    Et voila le resultat avec un peu de deco !

     

    Brunška Gora

     

     

     

     

     

     

    Quelques photos d'une belle balade sur les hauteurs de Brunška Gora... 

     

    Brunška Gora Brunška Gora

     

    Brunška Gora Brunška Gora

     

     

     

    Brunška Gora

    Brunška Gora

     

     


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    Tout petit article pour une toute petite escale a Ljubljana a la fin janvier. Apres 10 jours dans la belle vallee de la Soča, c´est un bonheur d´arriver dans cette ville qui nous conforte dans nos premieres impressions de la Slovenie : decidement, c´est un pays doux. Nous qui pensions trouver a Ljubljana la folie urbaine propre aux capitales, on se retrouve dans un petit centre ville aux airs de patelin de montagne, avec des petits marches sur les places publiques, des gens sereins et souriants, et quel silence... ! On se surprend a chuchoter de peur de troubler la tranquilite des lieux. 

    Pendant les 3 jours qu´a dure notre petite escale, on etablit notre QG (eh bah oui, la Vanette il faut bien la caler quelque part!) a Metelkova, un lieu alternatif qui fait office a la fois de residence artistique, squatt, salle de concert et bar. Tous les murs sont remplis de tags et graffitis magnifiques, d'assemblage d'objets de recup' en tout genre, de sculptures etranges.... le lieu est une oeuvre d'art en soi. On dirait que toute la marginalite de Ljubljana est reunie ici ! Faute de photos potables, on vous invite grandement a venir y faire un tour...

    De belles et folles rencontres a Ljubljana malgre le peu de temps qu'on y a passe, mais il est temps pour nous de retrouver nos cambrousses desertes...  

     

    Ljubljana Ljubljana


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